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Table Ronde : Incertitude, volatilité – Quelles nouvelles stratégies pour les entreprises ?

Anaplan Français

Anaplan se positionne à l’avant-garde d’une nouvelle ère de la planification connectée. Pour toutes leurs fonctions métier, les grandes entreprises à croissance rapide font confiance à la plateforme en mode cloud d’Anaplan pour prendre des décisions plus judicieuses, élaborer des plans plus pertinents et gérer leurs processus de planification avec une efficacité et une rapidité accrues.

Brexit, fluctuations monétaires, changements organisationnels… Edouard Fourcade, Managing Director EMEA d’Anaplan, l’a rappelé lors de son introduction au HUB 17 d’Anaplan, les entreprises sont de plus en plus confrontées à des évènements imprévus qui perturbent en permanence leurs plans. L’incertitude, la volatilité croissante étaient donc au cœur des questions abordées lors de la première table ronde animée par Emmanuel Lechypre (BFM Business) : comment les entreprises réagissent-elles ? Comment adaptent-elles leurs stratégies ? Qu’y-a-t-il de nouveau aujourd’hui ?

Un transformation culturelle, organisationnelle, technologique
Dans les grands groupes, on observe un changement de paradigme, explique Jean-Christophe Conticello, CEO de Wemanity, le leader européen de la transformation agile et digitale des organisations. Surpris par l’apparition des GAFA, déstabilisés par la digitalisation de la société, ils ont d’abord subi l’assaut de start-ups qui cherchaient à les concurrencer. Mais depuis l’arrivée de ceux que certains appellent « les barbares », les Airbnb, Tesla, Uber et autres Netflix, la donne a changé : « Aujourd’hui, ce sont les grands groupes qui cherchent à concurrencer les startups », affirme-t-il. C’est la stratégie adoptée par BNP, AXA, AccorHotels, SEB qui font partie des 100 clients de Wemanity. « Pour qu’ils puissent s’adapter, nous leur apportons les mêmes armes, les mêmes méthodes que les startups. Ils doivent réaliser une transformation culturelle, organisationnelle, technologique, pour passer d’un cycle de vie des projets de 2,3,4 ans à 2,3,4 mois ».

Les PME et ETI ont, elles aussi, à réaliser une telle transformation. Depuis 2007, elles ont dû surmonter la crise des subprimes, la crise financière, la crise économique… « Il y a tous les ans un événement majeur qui fait que l’on est toujours en déséquilibre, il faut apprendre à vivre avec », souligne Fanny Letier (directrice exécutive Bpifrance, Direction Fonds propres PME et Coordination Accompagnement). Et ça n’est pas facile pour des patrons de PME qui incarnent souvent seuls leur entreprise :  « Prendre des décisions en horizon d’incertitude, c’est ce qu’il y a de plus compliqué pour un patron de PME qui a le nez dans le guidon », ajoute-t-elle. Bpifrance a ainsi mis en œuvre différents programmes pour permettre aux PME d’affronter l’instabilité ambiante. Avec notamment pour objectifs de dépersonnaliser la PME, d’augmenter sa capacité à prendre du recul, de développer la marque employeur pour attirer les talents et de transformer ses modes de gouvernance pour s’ouvrir à de nouveaux partenaires. Facteurs clefs pour réussir une croissance externe et un developpement à l’international.

Une idée, une start-up
L’accélération des mutations survenues depuis 10 ans engendre également des transformations dans l’organisation même de l’entreprise, dans le rapport aux hommes qui la constituent et au client. « Il faut en finir avec l’organisation hiérarchique qui existe depuis des décennies », affirme Jean-Christophe Conticello. Pour lui, comme le font les startups qui réussissent, il faut décloisonner, désiloter, aller vers une organisation orientée client. « Dans nos projets, poursuit-il, nous essayons même d’intégrer les utilisateurs. Nous avons lancé avec AXA un incubateur pour les garagistes, nous avons pris un garagiste dans l’équipe. Le client fait partie de l’équipe. »

Dans un monde très fluctuant, on redécouvre l’humain, on retrouve le goût du contact, vis-à-vis du client et des salariés. C’est aussi le sentiment de Frédéric Lecroart, CEO de Carventura, market place créée il y a un an, lancée en mars 2017, spécialisée dans la vente de voitures d’occasion. « Alors que tout devient plus complexe, ce qui est nouveau, c’est l’aspiration que l’on a tous aux choses simples, lance-t-il. Beaucoup d’entreprises redécouvrent la relation humaine, elle est un moteur pour l’entreprise. » Le nouvel enjeu est pour lui de « rassembler tous ceux qui participent à une chaîne de valeur, être très humain, avoir le souci de la protection, transformer la sécurité en qualité ». Un enjeu partagé par Jean-Christophe Conticello, dans une logique de création : « Il faut se mettre en mode d’adaptation continue, conclut-il, ne pas rester sur ses acquis, être dans une innovation permanente et coopérative, dans une logique d’émergence collective des idées, passer d’une logique de projet à une logique de création de startup. On a une idée, on lance une startup ! »

Pour revoir l’intégralité de cette table ronde, cliquez ici.